La Nature

Entre terroir et biodiversité

Au Château Lafon-Rochet, 45 hectares de vignoble couvrent deux croupes de Saint-Estèphe.
D’un côté les graves permettent un excellent drainage naturel, optimal pour nos Cabernets Sauvignon. De l’autre, l’argile régule les ressources en eau naturelle et offre à nos vignes le parfait équilibre dont elles ont besoin.
L’encépagement est majoritairement composé de Cabernet Sauvignon (65%) et de Merlot (30%), complété par des parcelles de Cabernet Franc (4%) et de Petit Verdot (1%) qui viennent apporter à chaque une complexité supplémentaire à nos vins. Les vignes, sont âgées en moyenne de 38 ans, incluant certaines parcelles plantées il y a plus de 80 ans. Une fois mis en musique, ces cépages composent la partition vigneronne des vins du domaine.

VISITER LE DOMAINE

En 2020, la propriété entre en phase de conversion à l’Agriculture Biologique. Elle est certifiée pour le millésime 2024.

Conscients des défis écologiques et climatiques à venir, nous souhaitons plus que jamais agir et protéger notre environnement. C’est pourquoi après les vendanges du millésime 2018, nous avons entrepris un vaste programme d’agroécologie, visant à réduire notre impact environnemental et dynamiser la biodiversité à la fois au sein du vignoble mais aussi de ses alentours, dont notre Réserve Natura 2000, qui compte plus de 3ha.

Un engagement global

Démarré en 2019, le projet d’agroécologie s’est dessiné face aux impacts dû aux divers dérèglements climatiques que nous subissons (perte de fertilité des sols, diminution de la vigueur des vignes ..)
De ce constat est né un projet ambitieux englobant l’ensemble de notre parcellaire, basé sur l’idée de recréer des corridors écologiques dans nos vignes.

Les couverts végétaux

Les couverts végétaux correspondent à la strate herbacée que nous retrouvons dans les parcelles. Ces couverts permettent au sol de ne pas être à nu et de conserver ainsi un milieu de vie favorable pour la faune du sol, mais aussi de favoriser la porosité et d’en éviter l’érosion.

En intégrant les semis d’engrais verts diversifiés (céréales, légumineuses et crucifères) sur la quasi-totalité de nos parcelles, nous permettons à la biodiversité de bénéficier de conditions de vie favorables au développement, de préserver la qualité de nos sols et d’améliorer la fertilité de ceux-ci.

Les plantations de haies

Les haies, principalement champêtres, sont implantées au sein ou en lisière des parcelles, et composées d’essences issues des milieux forestiers et de leurs lisières. Sélectionnées pour leur rusticité, leur capacité d’adaptation et leur rôle écologique, ces espèces viennent enrichir notre paysage viticole.

Une première phase de plantation a été réalisée durant l’hiver 2020, avec près de 2 kilomètres de haies intégrées aux plateaux de vignes, en bordure comme en cœur de parcelle. À l’hiver 2021, une deuxième vague est venue renforcer ce maillage vivant, portant le linéaire total à plus de 4 kilomètres — soit environ 5 000 plants. À ce jour, nous recensons plus de 50 essences d’arbres et d’arbustes au sein de ces corridors de biodiversité.

Parmi elles, l’érable champêtre, utilisé autrefois comme tuteur naturel pour la vigne sauvage, mais aussi le prunellier et l’aubépine — deux Rosacées qui offrent fleurs et fruits en abondance, précieuses ressources pour de nombreux insectes et oiseaux.

Nos haies naturelles historiques, composées notamment de chênes, frênes et saules, viennent compléter cette trame végétale. Ces essences, particulièrement bien adaptées à notre climat, participent pleinement à la dynamique écologique de la propriété.

Les arbres intra-parcellaires

Dernier pilier de notre démarche agroforestière, les arbres intra-parcellaires prennent racine directement au sein des vignes, au cœur des rangs. Leur présence transforme l’écosystème de la parcelle en profondeur.

Chaque arbre planté apporte un bénéfice : il diversifie le milieu, décompacte naturellement les sols grâce à un enracinement profond, les enrichit, et crée des zones d’ombre précieuses. Il devient aussi un habitat pour une faune différente de celle qui fréquente la vigne, contribuant ainsi activement à la vitalité de la biodiversité.

Souhaitant comprendre et mesurer l’impact de ces infrastructures agroécologiques sur la vigne, nous mettons en place chaque année différents suivis : faunistiques, floristiques et techniques.

Ces observations régulières nous permettent de collecter une large palette de données, d’en analyser les évolutions, et d’ajuster nos pratiques en conséquence — toujours avec le souci d’un équilibre durable entre nature et viticulture.

LA PÉPITE DE

SAINT-ESTÈPHE